IL ÉTAIT UNE FOIS........

IL ÉTAIT UNE FOIS........

martes, 2 de junio de 2009

RECITAL POÉTICO

LOS DÍAS 14 Y 22 DE MAYO TUVO LUGAR EN NUESTRO INSTITUTO UN RECITAL DE POESIA .

LOS DEPARTAMENTOS QUE PARTICIPARON FUERON : LENGUA, ORIENTACIÓN, INGLÉS Y FRANCÉS .

JUAN FRAN NUESTRO COMPAÑERO DEL DEP. DE ORIENTACIÓN FUE EL ENCARGADO DE LA ORGANIZACIÓN .

A CONTINUACIÓN PODEIS VER LOS ALUMNOS/AS DE 1º Y 2º DE ESO RECITANDO ASÍ COMO LOS POEMAS ELIGIDOS PARA ESTA OCASIÓN POR EL DEPARTAMENTO DE FRANCÉS .


TOÑI MARTÍNEZ PÉREZ 2º A







Ma France

Jean Ferrat (1930- )


De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche

Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France


Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France


Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France


Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

Mi Francia


De llanuras a bosques de valles a colinas
De la primavera que nace a tus estaciones muertas
De lo que he vivido y de lo que imagino
No acabaré nunca de escribir tu canción
Mi Francia


Bajo el sol veraniego que inclina la Provenza
De las retamas de Bretaña a los brezos de la Ardecha
Hay algo en el aire que le presta transparencia
Y ese gusto a felicidad que me seca los labios
Mi Francia


Ese aire de libertad que traspasa fronteras
Que enaltecía a los pueblos extranjeros
Y del que hoy vosotros usurpáis el prestigio
Ella sigue respondiendo al nombre de Robespierre
Mi Francia


La del viejo Hugo despotricando en el exilio
La de los niños de cinco años trabajando en las minas
La que construye vuestras fábricas con sus manos
La que Thiers dijo, que la fusilen
Mi Francia


Picasso sostiene el mundo con su paleta
De los labios de Éluard vuelan palomas
No terminan nunca tus artistas profetas
De repetir que ya es hora de aniquilar la desgracia
Mi Francia


Sus voces se multiplican y forman una sola
La que siempre paga por vuestros crímenes y errores
Y llena la historia y sus fosas comunes
La que yo canto siempre, la de los trabajadores
Mi Francia


Aquella cuyo oro son sus noches de insomnio
En la lucha obstinada por el pan cotidiano
Del periódico que se vende la mañana del domingo
Al cartel que se pega en las paredes del mañana
Mi Francia


La que surge de las minas y baja de los montes
La que canta en mí, la hermosa, la rebelde
Tiene el porvenir entre sus manos delicadas
La que va del treinta y seis al sesenta y ocho
Mi Francia






NOELIA GARRIDO VERA Y MªPAZ VICENTE SANTIAGO 2º B







L'evadé
Boris Vian (1920-1959)

Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Là-haut, entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie
Il respirait l'odeur des arbres
De tout son corps comme une forge
La lumière l'accompagnait
Et lui faisait danser son ombre
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil
Les canons d'acier bleu crachaient
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l'eau
Il y a plongé son visage
Il riait de joie, il a bu
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il s'est relevé pour sauter
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Une abeille de cuivre chaud
L'a foudroyé sur l'autre rive
Le sang et l'eau se sont mêlés
Il avait eu le temps de voir
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil
le temps de rire aux assassins
Le temps d'atteindre l'autre rive
Le temps de courir vers la femme
Il avait eu le temps de vivre.

El fugitivo

Bajó corriendo la ladera de la colina
Sus pies hacían rodar las piedras
Arriba, entre los cuatro muros
La sirena cantaba sin alegría

Respiraba el olor de los árboles
Con su cuerpo como una fragua
La luz le acompañaba
Y hacía bailar su sombra

¡Ojalá! me dejen el tiempo
Saltaba entre las hierbas
Cogió dos hojas amarillas
Llenas de savia y de sol

Los cañones de acero azul escupían
Cortas llamas de fuego seco
¡Ojalá! me dejen tiempo
Llegó cerca del agua

Hundió su rostro en la corriente
Se reía con alegría; bebió
¡Ojalá! me dejen tiempo
Se levantó de nuevo para saltar

¡Ojalá! me dejen tiempo
Una abeja de cobre caliente
Lo fulminó sobre la otra orilla
La sangre y el agua se mezclaron
Había tenido el tiempo de ver
El tiempo de beber de este riachuelo
El tiempo de llevar a su boca
Dos hojas llenas de sol

El tiempo de reírse a la cara de los asesinos
El tiempo de alcanzar la otra orilla
El tiempo de correr hacia la mujer
Había tenido el tiempo de vivir.



CAROLINA REYES GIMENEZ 2º B








Ma petite columbelle...
Pierre de Ronsard (1524-1585)

Ma petite columbelle,
Ma petite toute belle,
Mon petit oeil baisez moi :
D’un baiser qui lon tens dure,
Poussez hors la peine dure
De mon amoureus esmoi.

Quand je vous dirai mignonne,
Sus venez que l’on nie donne
Neuf baisers tant seulement,
Baillez m’en trois simplement,
Tels que donne la pucelle
Qui n’a senti l’estincelle
D’amour, à quelque ennuiant,
Puis de rigueur toute pleine
Laissez moi en cette peine
D’un pié fretillard fuiant.

Comme un taureau, quand on cache
Sa jeune amoureuse vache
Court apres pour la revoir,
Je courrai pour vous ravoir.
D’une main maitresse, & forte
Vous prandrai de telle sorte
Que l’aigle l’oiseau tremblant,
Lors prisonniere modeste,
De me redonner le reste
Adonc vous fairés semblant.
Mais en vain serés pendante
Tout’ à mon col, attandante
(Tenant un peu l’oeil baissé)
Pardon de m’avoir laissé.
Car en lieu des six, adonques
J’en demanderai plus qu’onques
Le ciel de cbandelles n’eut,
Plus que d’arene poussée
Aus bords, quand l’eau courroussée
Contre les rives s’esmeut.



Mi pequeña palomita...

Mi pequeña palomita,
mi pequeña, toda linda,
perlita mía, besadme:
con la boca toda llenade amor,
quitadme la pena de mi amoroso cuidado.
Cuando yo os diga:
niña mía acercaos,
necesito nueve besos a la vez,
dadme solamente tres,
como los que Diana guerrera
le dio a Febo su hermano
y la Aurora a su viejo...
Luego, retirad la boca,
y lejos, toda esquivez,
huid con pie bullicioso.

Como un toro por el prado corre
detrás de su amada,
así yo, lleno de ira,correré,
loco, tras vos,
y sujeta con fuerte manoos retendré,
de igual modo que un águila al tembloroso pichón.
Entonces, fingiéndoos ruborosa
de darme los otros besos,
iniciaréis vos el gesto.

Pero en vano estaréis
colgada de mi cuello, esperando
(los ojos un poco bajos)
perdón de mi pecho herido.
Pues en lugar de seis
he de pedirosmás besos
que estrellas nuncatuviera el cielo;
más que arenase acumula en la orilla
arrastrada por el agua cuando airada
se estrella contra las rocas.


ROSA PALAZON TUDELA 2 A








Jacques Prévert (1900 - 1977)

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimerAimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.


Soy como soy

Soy como soy
Estoy hecha así
Cuando tengo ganas de reír
Me río a carcajadas
Amo al que me ama
Acaso es culpa mía
Que no sea siempre el mismo
El que amo en cada ocasión
Soy como soy
Estoy hecha así
Qué más pretendéis
Qué más queréis de mí

Estoy hecha para gustar
Y no hay nada que hacerle
Mis tacones son muy altos
Mi cuerpo muy erguido
Mis pechos muy firmes
Mis ojeras muy profundas
Pero después de todo
Qué puede importaros
Soy como soy
Gusto al que le gusto
Qué puede importaros
Lo que me sucedió
Si amé a alguien
Si alguien me amó
Como los niños que se aman
Simplemente saben amarAmar amar…
Por qué hacerme preguntas
Estoy donde estoy para gustaros
Y no hay nada que hacerle.



GABRIELA SANCHEZ SEVILLA 1º B





Ode à Casandre
Pierre de Ronsard (1524-1585)


Mignonne, allon voir si la rose
Qui ce matin avoit declose
Sa robe de pourpre au soleil,
N'a point perdu, cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vostre pareil.

Las, voiés comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las, las, ses beautés laissé cheoir!
Ô vraiment maratre nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure,
Que du matin jusques au soir.

Donc, si vous me croiés, mignonne :
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillés, Cueillés vôtre jeunesse
Comme à cette fleur, la viellesse
Fera ternir vôtre beauté.


Oda a Casandra

Vamos, Linda, a ver si la rosa
que abrió su pecho, esplendorosa,
a los primeros ímpetus del sol,
altiva, esbelta, iridescente,
bajo la lumbre atardecente
copia aún de tu faz el arbol.
¡Ah! Mira con cuanta presteza
sobre la tierra su belleza
hoja por hoja descendió...
Fiera madrastra la Natura,
la flor en ella sólo dura
el tiempo que la luz la acarició.

Si pues mi amor tu fe merece,
en tanto que tu edad florece
en su más bella y fresca novedad,
recoge de la primavera tu flor...
Ya ves: locura fuera esperar
que se mustie su beldad.

NOELIA MORENO FERNANDEZ 1º B





Le meilleur moment des amours

Sully Prudhomme (1839-1907)


Le meilleur moment des amours
N'est pas quand on a dit: Je t'aime.
Il est dans le silence même
A demi rompu tous les jours;

Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des coeurs;
Il est dans les feintes rigueurs
Et les secrètes indulgences;

Il est dans le frisson du bras
Où se pose la main qui tremble,
Dans la page qu'on tourne ensemble,
Et que pourtant on ne lit pas.

Heure unique où la bouche close
Par sa pudeur seule en dit tant!
Où le coeur s'ouvre en éclatant
Tout bas, comme un bouton de rose.

Où le parfum seul des cheveux
Paraît une faveur conquise...
Heure de la tendresse exquise
Où les respects sont des aveux!


El mejor momento del amor

El mejor momento del amor
no es aquel en que se dice: «Te amo.»
Se halla en ese mismo silencio
que está a puntode romperse todos los días.

Está en la rápida y furtiva
comprensión de los corazones.
Está en los fingidos rigores
y en las secretas indulgencias.

Está en el estremecimiento del brazo
en que se apoya la mano temblorosa,
en esa página que volvemos juntos,
pero que ninguno de los dos leemos.

¡Momento único, en que los labios callan
y dicen tantas cosas con su pudor;
en que se abre el corazón,
estallando quedamente como un botón de rosa!

En que el solo perfume de los cabellos
parece un favor conquistado.
¡Momento de deliciosa ternura,
en que el respeto mismo es una confesión!


RAJAE MALI 1º C






Renaissance

Sully Prudhomme (1839-1907)

Je voudrais, les prunelles closes,
Oublier, renaître, et jouir
De la nouveauté, fleur des choses,
Que l'àge fait évanouir.

Je resaluerais la lumière,
Mais je déplierais lentement
Mon âme vierge et ma paupière
Pour savourer l'étonnement ;
Et je devinerais moi-même
Les secrets que nous apprenons ;
J'irais seul aux êtres que j'aime
Et je leur donnerais des noms ;

Émerveillé des bleus abîmes
Où le vrai Dieu semble endormi,
Je cacherais mes pleurs sublimes
Dans des vers sonnant l'infini ;

Et pour toi, mon premier poème,
O mon aimée, ô ma douleur,
Je briserais d'un cri suprême
Un vers frêle comme une fleur.

Si pour nous il existe un monde
Où s'enchaînent de meilleurs jours,
Que sa face ne soit pas ronde,
Mais s'étende toujours, toujours...
Et que la beauté, désapprise
Par un continuel oubli,
Par une incessante surprise
Nous fasse un bonheur accompli.

Renacimiento


Quisiera olvidar, volver,
a nacer y gozar a ojos cerrados
de la novedad, flor de las cosas,
que se desvanece coma edad.

Saludaría de nuevo la luz,
pero iría abriendo lentamente
mi alma virgen y mis párpados
para saborear mi asombro.

Adivinaría por mí mismo
esos secretos que se nos enseñan.
Yo solo iría hacia los seres que amoy
les pondría nombre;

extasiado ante los abismos azules
en que parece dormir el verdadero Dios;
escondería mis sublimes lágrimas
en versos con cadencia de infinito;

y mi primer poema sería para ti,
¡oh mi dolor amado!
Haría estallar en un grito supremo
un verso frágil como una flor.

Si existe para nosotros un mundo
en el que se sucedan días mejores,
que su faz no sea redonda,
sino que se extienda sin terminar jamás...

Y que la belleza, de puro sabida
olvidada de continuo,
en una sorpresa incesante
nos proporcione una felicidad completa.


PAULA PEREZ FERNANDEZ 1º C




Paul Valéry (1871-1945)


La lune mince verse une lueur sacrée,
Comme une jupe d'un tissu d'argent léger,
Sur les masses de marbre où marche et croit songer
Quelque vierge de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Sa main cueille et dispense une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux.

Délicieux désert, solitude pâmée,
Quand le remous de l'eau par la lune lamée
Compte éternellement ses échos de cristal,
Quel coeur pourrait souffir l'inexorable charme
De la nuit éclatante au firmament fatal,
Sans tirer de soi-même un cri pur comme une arme?



Encantamiento


Vierte la luna débil sus albores sagrados
como una basquiña ,de vaporoso argento
sobre moles de mármol que cruza el soñoliento
paso de alguna virgen en velos nacarados.

A los cisnes sedeños que abren los juncales
con su quilla de pluma donde la luz reposales
deshoja su mano la más nevada rosa,
y en el agua los pétalos difunden espirales.

Soledad extasiada, dulcificante duna,
cuando el agua hervorosa bruñida por la luna
sus voces cristalinas sin término propaga,

-¿qué alma padeciera la magia inexorable
de la rútila noche con su cielo implacable
sin exhalar un grito puro como una daga?


ALICIA NAVARRO DEL BAÑO 1ºC




Souvenir

Alfred de Musset (1810-1857)

(...)
Voyez ! la lune monte à travers ces ombrages.
Ton regard tremble encor, belle reine des nuits;
Mais du sombre horizon déjà tu te dégages,
Et tu t'épanouis.
Ainsi de cette terre, humide encor de pluie,
Sortent, sous tes rayons, tous les parfums du jour;
Aussi calme, aussi pur, de mon âme attendrie
Sort mon ancien amour.

Que sont-ils devenus, les chagrins de ma vie ?
Tout ce qui m'a fait vieux est bien loin maintenant;
Et rien qu'en regardant cette vallée amie
Je redeviens enfant.

O puissance du temps ! ô légères années !
Vous emportez nos pleurs, nos cris et nos regrets;
Mais la pitié vous prend, et sur nos fleurs fanées
Vous ne marchez jamais.

Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice !
Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir
D'une telle blessure, et que sa cicatrice
Fût si douce à sentir.

Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées,
Des vulgaires douleurs linceul accoutumé,
Que viennent étaler sur leurs amours passées
Ceux qui n'ont point aimé !
(...)


Souvenir

(...)
La luna, envuelta en vaporosa nube,
triste asoma en remota lontananza;
mas pronto al cielo despejado sube,
y a su puro fulgor serena lanza.

A su luz, en el suelo humedecido,
brota el aroma que perfuma el viento;
así, dulce también, mi amor perdido
surgir del corazón otra vez siento.

Pasaron las congojas de mi vida;
pasó cuanto turbaba mi reposo;
y hoy, en tu seno, soledad querida,
niño de nuevo soy, y soy dichoso.

¡Condición de vivir afortunada!
Llévase el tiempo lágrimas y angustias;
mas de la muerta juventud se apiada,
y no quiere arrancar su flores mustias.

¡Bendígote, virtud consoladora
!Nunca pensé que tanto me dolierala
horrible herida al recibirla,
y ahorala cicatriz tan deliciosa fuera.

Lejos de mi, las que a fingir no acierto
fúnebres frases de vulgar sentido,
luto insulso, que dan a un amor muerto
los que nunca han amada ni han sufrido.(...)

JOSE MANUEL GIL GARCÍA 1º B




Le petit cheval

Georges Brassens (1921-1981)


Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant

Il n'y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant

Mais toujours il était content
Menant les gars du village
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant

Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant

Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant
Il est mort sans voir le beau temps

Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière ni devant


El caballito

El caballito en el mal tiempo
qué coraje tenía,
era un caballito blanco
Todos detrás y él delante.

Nunca había buen tiempo
en este pobre paisaje
Nunca había primavera
ni detrás ni delante.

Pero siempre estaba contento
llevando a los niños del pueblo
a través de la lluvia negra de los campos
todos detrás y él delante.

Su carro iba persiguiendo
su pequeña cola salvaje
Era entonces cuando estaba contento
todos detrás y él delante.

Pero un día, en el mal tiempo,
un día en que hacía tan bien su trabajo,
murió a causa de un relámpago blanco
todos detrás y él delante

Murió sin ver el buen tiempo
pero qué coraje tenía
murió sin ver la primavera
ni detrás ni delante.

NATALIA PALAZÓN DIAZ 1ºC





Dernier voeu

Theophile Gautier (1811-1872)



Voilà longtemps que je vous aime
- L'aveu remonte à dix-huit ans ! -
Vous êtes rose, je suis blême ;
J'ai les hivers, vous les printemps.

Des lilas blancs de cimetière
Près de mes tempes ont fleuri ;
J'aurai bientôt la touffe entière
Pour ombrager mon front flétri.

Mon soleil pâli qui décline
Va disparaître à l'horizon,
Et sur la funèbre colline
Je vois ma dernière maison.

Oh ! que de votre lèvre il tombe
Sur ma lèvre un tardif baiser,
Pour que je puisse dans ma tombe,
Le cœur tranquille, reposer !


Ultimo deseo


Hace ya tanto tiempo que te adoro,
dieciocho años atrás son muchos días...
eres de color rosa, yo soy pálido,
yo soy invierno y tú la primavera.

Lilas blancas como en un camposanto
en torno de mis sienes florecieron,
y pronto invadirán todo el cabello
enmarcando la frente ya marchita.

Mi sol descolorido que declina
al fin se perderá en el horizonte,
y en la colina fúnebre, a lo lejos,
contemplo la morada que me espera.

Deja al menos que caiga de tus labios
sobre mis labios un tardío beso,
para que así una vez esté en mi tumba,
en paz el corazón pueda dormir.


ANDREA CHICO CAVAS 1º C


Le poète
Alfred de Musset (1810-1857)
(...)
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d'un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse,
J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé.
Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
El poeta
(...)
¡Oh Musa! ¿Qué me importa la muerte o la vida?¡
Quiero amar y de amor palidecer!
¡Tan sólo por un beso yo daría
la idea que sienta en mi cerebro arder!
¡Quiero, por mi mejilla enflaquecida
de la pasión las lágrimas sentir!
¡Quiero gozar la inexplicable dicha
de, por amar con frenesí, sufrir!
Quiero contar que herido de un engaño
juró no amar mi corazón jamás...
Y ahora es el juramento que hago
no vivir un instante, sin amar...
Corazón desbordado de amargura,
¡despójate de orgullo y de desdén!
Rasga ya la mortaja que te enluta,
vuelve a la vida y al amor también.
Después de haber sufrido -es el destino-
¡ay! es, preciso sin cesar sufrir;
después de haber amado ¡ay! es preciso,
¡amar... y siempre amar... hasta morir!